La Fédération, à travers l’implication de ses membres, est actuellement mobilisée pour permettre aux agriculteurs de vivre en habitats réversibles sur leurs terres.
Cette mobilisation est pour nous primordiale au vu du contexte actuel : la moitié des agriculteurs français doivent partir à la retraite d’ici 10 ans. Des millions d’hectares de terres vont devoir trouver repreneur. Pour maintenir le nombre d’actifs agricoles, il faudrait 220.000 installations en 10 ans. Or les contraintes financières relatives au foncier agricole empêchent l’installation de nombreux agriculteurs.
D’autres part, les pratiques agro-écologiques nécessitent de plus en plus une présence continue des paysans et paysannes sur leurs terres.
Pour rendre ces installations possibles et pérenniser l’activité agricole, la Fédération appelle à déployer massivement l’habitat réversible agricole : des habitats sans emprise sur les sols et démontable ce qui permet d’atteindre les objectifs du Zéro artificialisation nette (ZAN) et s’assurer que les futures constructions ne soient pas détournées de l’activité agricole en cas d’arrêt d’activité. Le coût modeste de ces constructions réversibles renforcerait l’attractivité agricole pour des candidats à l’installation.
Afin de faire connaître cette solution et rendre cela possible, nous interpellons tous les députés et sénateurs afin qu’ils déposent et votent favorablement nos amendements dans la prochaine loi agricole qui sera débattue à l’Assemblée Nationale à partir du 14 Mai.
Aidez-nous à faire connaitre ces amendements à travers la plateforme Risefor, en interpellant directement vos élus.
La Fédération de l’Habitat Réversible (F-HR) est une coalition dynamique composée d’usagers, d’associations et de fabricants qui se consacrent à la promotion, au développement et à la légitimation de l’habitat léger, mobile et réversible. Notre mission est de défendre les intérêts de la communauté de l’habitat réversible tout en sensibilisant et en informant le public et les décideurs sur les avantages et la viabilité de ces modes de vie alternatifs.
L’habitat réversible, léger et mobile, prend une place qui ne cesse de croître dans le paysage Français depuis quelques années. Ce mode d’habiter n’est pas nouveau mais les installations se multiplient: Yourtes, tiny house, cabanes de toutes sortes, caravanes, roulottes et camions aménagés, dômes, kerterres etc… Sa pertinence sociale, écologique place ces alternatives au cœur d’un changement de paradigme dont la société civile a grand besoin : Vivre sans loyer, sans emprunt ou si peu, habiter proche de la nature dans un logement économe en énergie, tel est le rêve accessible qui gagne du terrain, dans les imaginaires aussi bien que dans la réalité, et sur les territoires. Une diversité d’acteurs sont impliqués dans ce mouvement, des usagers biens sûrs et aspirants usagers, des fabricants, et des militants associatifs mais aussi des élus volontaires.
Dans le but de nous réunir, une première rencontre lançait la fédération de l’habitat réversible à Erquy en Bretagne en août 2019. Année après année, cette dynamique s’est nourrie et renforcée. Tout comme la crise du COVID, le changement climatique renforce dans l’opinion publique la conviction qu’un autre modèle d’habitat est nécessaire.
La fédération entend rassembler afin de faire avancer la reconnaissance de l’habitat réversible, léger et mobile. Sensibiliser l’opinion, donner à voir, obtenir des données scientifiques, sociologiques pour soutenir notre travail, travaille avec les élus pour faire évoluer la loi, tenir une veille juridique, entretenir une base de données, créer des espaces de rencontres, accompagner les communes qui accueillent, tels sont les différents projets que nous souhaitons mener.
Nous pensons que le moment est venu de nous structurer, faire mouvement, formaliser nos propositions et assumer ce que représente l’habitat réversible, léger et mobile : un changement profond dans la culture de l’habitat, un vrai levier pour faire évoluer les choses dans le sens d’une plus grande liberté d’habiter, de plus d’écologie, d’une réappropriation du besoin fondamental d’abri
Cela, avec la conviction que ces modes d’habitat doivent, dans une grande diversité de situations, permettre de résoudre des problématiques sociales et économiques et environnementales, avec une attention particulière pour la non discrimination et la participation.